La fondation est un facteur essentiel pour garantir sa solidité et sa durabilité. Toute la structure d’un bâtiment repose entièrement sur les gros œuvres. Afin de garantir la qualité des travaux, il est indispensable de faire appel à des maçons qualifiés. En effet, ils disposent des connaissances requises pour décider du type de renforcement à mettre en place selon la qualité du sol, car il est parfois nécessaire de recourir à l’installation de micropieux pour plus de sécurité. Mais à quoi sert en réalité le micropieu ? Quels en sont les différents types et comment doit-on procéder à leur pose ? Le point, dans l’article.
À quoi sert un micropieu ?
Sur un terrain prêt à bâtir, une fondation superficielle convient parfaitement pour supporter une construction. Toutefois, si la surface du sol est composée d’argile et de sable, il est impératif de trouver une solution pour permettre l’ancrage de la fondation. Pour ce faire, la création de micropieux est fortement recommandée. Le procédé consiste à créer un trou d’un diamètre raisonnable jusqu’à atteindre des roches solides. C’est à travers ce petit puits que l’on va insérer une armature qui constituera un support pour permettre le coulage du béton. Lorsque ce dernier sera sec, le maçon pourra alors débuter la mise en place de la fondation principale de la maison. C’est ce qu’on appelle la fondation sur pieux.
Les types de micropieux
Les micropieux varient selon le type de sol, mais aussi la taille du bâtiment à construire. Il existe en effet 4 catégories, mais les entreprises ne cessent d’effectuer des recherches pour garantir plus de solidité. D’abord, il y a le micropieu tubé et foré. Le procédé consiste à forer un puits pour y insérer un tube que l’on remplira ensuite de béton. Le tube restera alors comme un support pour le pieu tout entier. Ensuite, il y a le pieu avec armature. Cette procédure consiste à former un trou que l’on ornera d’un squelette d’acier. Le béton sera ensuite coulé de façon gravitaire grâce à un tube plongeur que l’on retirera après l’opération. Le micropieu de type 3 est le plus utilisé actuellement. Le principe est le même que pour les deux précédents. Toutefois, le béton sera injecté via un système spécifique. De ce fait, le coulage se déroule depuis le haut du puits avec une pression supérieure à 1 MPa. Enfin, le dernier type de micropieu rassemble tous les procédés que l’on vient d’énoncer, sauf que cette fois, il est nécessaire de recourir à un obturateur simple ou double pour obtenir la pression indispensable au coulage. Actuellement, il existe d’autres générations de micropieux, notamment le pieu vissé ou les micropieux autos foreurs, mais ces méthodes sont encore en phase expérimentale et ne sont utilisées que par très peu d’entrepreneurs.
Comment poser un micropieu ?
Il s’agit ici de créer un puits de 20 à 25 cm de diamètre et qui peut atteindre jusqu’à une vingtaine de mètres. Afin de bien consolider l’ouvrage, il est possible de procéder de deux manières différentes pour l’ancrage. La première méthode repose sur le frottement du micropieu avec le sol afin d’obtenir plus de résistance. Mais elle est considérée comme nul face à l’effet de pointe qui consiste à s’appuyer verticalement vers la fondation pour atteindre un sol assez solide. Il faut ensuite insérer un tube de 80 à 150 mm de diamètre jusqu’au fond du puits pour constituer l’armature. Cette dernière est généralement équipée d’une gaine à chaque mètre en guise de gaine pour faciliter le collage des injections. Il faut alors couler le ciment et lui laisser une journée pour prendre prise. Il faut enfin réinjecter du béton jusqu’à ce que la pression d’arrêt soit atteinte ou que le claquage soit impossible.
Cette opération paraît simple à première vue, mais elle est très délicate. Il est donc fortement indiqué de laisser cette tâche à un maître d’œuvre afin de garantir la solidité de la fondation de votre propriété.