Connaissez-vous la différence entre le béton cellulaire et Siporex ?

La préoccupation majeure de tout constructeur est de bâtir une maison ou un immeuble avec un matériau facile à manier, répondant aux exigences de la norme RT 2012 et respectueux de l’environnement. Le béton cellulaire, inventé en 1924 par le suédois J. Axel Eriksson, en est une solution la mieux adaptée. Faisons un focus sur ce matériau révolutionnaire dont l’utilisation reste d’actualité un siècle après.

Béton cellulaire ou Siporex

En réalité, il n’y a pas de différence entre le béton cellulaire et le Siporex. En effet, Siporex est une marque française de béton cellulaire qui existe depuis la fin des années 80. Il y a par la suite un amalgame entre la marque et le produit. Siporex devient un nom générique pour désigner ce type de béton préfabriqué. « Thermopierre », un autre nom de marque notoire, est l’autre appellation de ce matériau en France.

Qu’est-ce qu’un béton cellulaire ?

Un béton cellulaire est constitué de 44 % de sable, de 10 % de chaux, de 0,6 % de poudre d’aluminium et de 41 % d’eau. C’est la poudre d’aluminium qui crée la structure poreuse emprisonnant l’air (par émulsification). La pâte ainsi obtenue est moulée et chauffée à une température de 180 °C. Ainsi, on obtient un matériau composé de 80 % d’air inerte et de 20 % uniquement de masse solide.

Le béton cellulaire se décline en plusieurs modèles : des blocs pour les murs extérieurs porteur ou non porteur et intérieur, en carreau pour la décoration.

Il est également efficace pour la rénovation (adapté aux anciennes constructions). Pour l’isolation extérieure et intérieure du bâtiment, le matériau n’a pas besoin de complément supplémentaire.

Le béton cellulaire est accessible à l’autoconstruction, mais nécessite une formation pour sa mise en œuvre.

Fabrication respectueuse de l’environnement et de la norme RT

La fabrication de ce matériau est respectueuse de l’environnement dans la mesure où elle est moins énergivore que celle des briques, d’autant plus que les matières constituantes sont naturelles et existent en grande quantité.

Étant un matériau inerte, le déchet peut servir de remblai. Les chutes peuvent également être retournées à l’usine pour être recyclées.

Le béton cellulaire est apprécié pour sa bonne inertie thermique permettant de minimiser les variations de température entre l’extérieur et l’intérieur de la maison.

Pour l’isolation phonique, il est aussi performant que le parpaing et la brique creuse. Cela peut être amélioré avec la pose d’enduit.

L’aluminium contenu dans le béton cellulaire, dont la quantité est de 1 ‰, n’a aucun impact sur la santé des occupants. Le béton cellulaire n’a aucune odeur.

En outre, ce matériau est un bon régulateur hygrométrique, c’est-à-dire qu’il protège contre l’humidité, prévient des moisissures à l’intérieur. Il est également étanche. C’est le matériau idéal pour la salle d’eau, cuisine et cave.

Légèreté et résistance

Le béton cellulaire un matériau très léger. Sa densité est uniquement de 400 kg/m³ contre 2300 kg/m³ pour un béton conventionnel, ce qui fait de lui un matériau très facile à manipuler. Il peut être coupé avec une scie à grosse denture.

Il s’assemble avec du mortier-colle (à joint mince) et non avec du ciment.

Le béton cellulaire est d’une très haute résistance au feu (classé A1, incombustible, son point de fusion est en effet de 1 200 °C).

Il est résistant, supportant une construction jusqu’à R+4 (de quatre étages).

Inconvénients du béton cellulaire

Le béton cellulaire coûte cher : le prix du mètre carré revient à 85 € (entre 8 et 30 € pour un parpaing). Le prix de la pose est de 60 à 120 € (contre 40 € à 60 € pour le parpaing).

Le bloc de béton cellulaire est plus fragile que le parpaing, ce qui nécessite de plus de précaution sur le maniement.

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